le métier de pépiniériste était une évidence

Florence Trémorin a implanté son jardin d’éden, la pépinière « Pépiflo », il y a huit ans, en lisière de Locquénolé et Taulé (Finistère). Malgré les difficultés, elle ne regrette rien !

Florence Trémorin, originaire de Dol-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine), est tout d’abord venue rejoindre son amoureux en Trégor. En entrant au tabac-journaux de Lanmeur (Finistère), elle entend parler breton. Venant du Pays gallo, elle est étonnée, séduite et décide de « s’implanter dans cette région où il se passe des choses ».

 

Florence, la bien prénommée, était fleuriste à l’origine. Après dix ans d’exercice, elle envisage une reconversion, dans un métier toujours en lien avec le végétal. Elle se souvient, émerveillée, de l’abondance de fruits dans le verger de son grand-père qui pratiquait la greffe. Quelques expériences dans les domaines et de la production de fruits en culture bio et de la cidrerie ne parviennent pas à la séduire. « Ces types de cultures sont trop intensifs ! Ils nécessitent de l’irrigation et utilisent des traitements (cuivre et souffre) même s’ils sont en quantité limitée. » Elle ne pouvait pas s’inscrire dans une telle démarche.

« Une terre où rien ne poussait ! »

Lors d’une formation, une rencontre avec Cyril Macler, pépiniériste à Plougonver (Côtes-d’Armor) sera déterminante. Pendant un an, elle se forme auprès de lui et, en parallèle, achète ses premiers porte-greffe de fruitiers : pommiers, poiriers, pêchers, pruniers… Le choix du métier de pépiniériste était devenu évident : « Je pouvais m’occuper d’une terre et inscrire cette activité vaste et variée dans le temps. »

Elle utilise son propre jardin, en attendant l’achat d’un terrain plus vaste en 2014. « Une terre où rien ne poussait ! » Selon les plus anciens. « Une parcelle ayant servi de terrain de football à Locquénolé (Finistère). »

 « Après huit ans d’investissement personnel, je vis parmi les arbres, cohabite avec les chevreuils. Dans un grand respect mutuel, nous partageons cet espace (sourire). Je ne cherche pas un développement à outrance : je satisfais mes besoins en fonction de mes capacités. Ce qui m’importe, ce sont les échanges avec les clients ou les professionnels et amateurs d’arbres fruitiers. » 2 500 arbres provenant de la pépinière sont plantés tous les ans.

« De même, je suis heureuse de permettre la création d’emplois. » Depuis quelques années Florence accueille des stagiaires et, parmi eux, six (trois femmes et trois hommes) ont créé leurs propres entreprises ou sont en passe de le faire.

Des formations en greffage et taille se déroulent également sur site, en février, mars.

Source : Ouest France 23-08-21

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